Pour bien comprendre le récit qui va suivre, il faut que je vous raconte l'histoire de la Mercedes W123. Sous ce nom de code se cache LA Mercedes de notre enfance (quand je dis notre, vous comprendrez "ceux de ma génération"). Produite de 1976 à 1985, à presque 2,7 millions d'exemplaires, ce gros succès commercial s'avérera être, une trentaine d'années plus tard, un monstre de fiabilité ! Quasi increvable, la W123. Et c'est vrai qu'on en croise encore régulièrement en Europe, en Amérique du Nord... et qu'on s'y installe facilement en Afrique lorsqu'on se déplace en taxi ;)
La présentation n'est pas tout à fait terminée : elle a été fabriquée en berline (dont quelques versions "limousine"), break et en coupé, avec des moteurs essence ou diesel.
Bref, une voiture presque mythique, ultra fiable, et qui a existé en coupé... il ne m'en a pas fallu plus pour me mettre à la recherche de ce modèle, en version 280 (le plus puissant, mais tant qu'à faire, autant profiter de l'agrément du 6 cylindres... et évidemment pas de diesel. Pour l'anecdote - qui mérite d'être relevée - les versions coupé diesel n'ont été commercialisée qu'aux Etats Unis !!!). En effet, ce serait l'idéal : une ancienne pas trop chère, pas trop fragile, que je pourrais utiliser en ville sans craindre pour un pare choc ou une portière abimée, en boite manuelle pour qu'Antoine puisse en profiter également en conduite accompagnée... je me mets à trouver une multitude d'arguments en faveur de ce modèle. Et finalement, j'aime bien cette image un peu décalée : entre voiture ringarde et voiture de collection, elle n'a pas encore vraiment trouvé sa place !
Catalogue d'époque en main, me voilà en quête d'une 280 C ou CE en fin d'année dernière. Après quelques appels, je pense avoir trouvé la perle rare. Un modèle de 1979, de 3ème main (le propriétaire l'avait depuis 1994), avec seulement 230000 Km. Je tombe sous le charme du contraste entre la teinte extérieure (code 904 Dunkelblau, un bleu nuit verni) et l'ambiance intérieure (sellerie simili, appelée pompeusement MB Tex, "Dattel" code 134).
Le propriétaire me semble sérieux et m'inspire confiance. Je craque sans même la voir (ne suivez évidemment jamais mon exemple, surtout pour une voiture de 35 ans). Heureusement, pas de mauvaise surprise lorsque je la découvre du côté de Moulins. 7 heures de route plus tard, dont une traversée de Paris dans ses traditionnels bouchons, j'arrive à Lille.
Sur les coupés, les feux sont rectangulaires |
Superbe intérieur, en très bon état |
Je me dis alors que je suis parti tôt de Mulhouse ce matin-là (sous 10 cm de neige), que je suis un peu fatigué, et que ces anciennes ne sont pas faites pour faire de l'autoroute. Je suis alors pressé de voir la réaction du reste de la famille.
Une pause sur le trajet du retour. |
Je vais l'utiliser un peu ici, dans la métropole Lilloise, sans conviction... alors à quoi bon la conserver ? J'ai donc décidé de m'en séparer... contre l'avis d'Antoine qui, finalement, a aussi adhéré à son image décalée je pense !
La bonne nouvelle, c'est que j'ai refait une place dans le garage, prête à accueillir une nouvelle "Youngtimer". A suivre...
Elle ne plait pas non plus à Balthazar ! Donc tu peux passer à autre chose...
RépondreSupprimerTu devrais acheter une Citroen...
RépondreSupprimerJe me laisserais bien tenter par une SM... si j'avais quelques notions de mécanique :( Comme ce n'est pas le cas, je continue à lorgner du côté des teutonnes !
RépondreSupprimer